Éthiopie: Adaptation des communautés pastorales au changement climatique et restauration des parcours

 

Les taux de pauvreté des éleveurs éthiopiens qui constituent 14 % de la population totale sont parmi les plus élevés et leurs indices de développement humain sont parmi les plus bas. Leur vulnérabilité particulière aux impacts du changement climatique dans cette région, à laquelle s’ajoute une pauvreté croissante, une pénurie d’eau et l’insécurité alimentaire est imputable à leur dépendance aux revenus tirés de leur bétail. Ce Programme conjoint a travaillé avec 32 000 éleveurs dans les régions éthiopiennes les plus isolées, les plus vulnérables et les plus appauvries afin de leur permettre de mieux s’adapter à la variabilité et au changement climatique.

Le Programme avait les objectifs suivants : 

  1. Intégrer les options relatives à l’adaptation aux changements climatiques et à l’atténuation de leurs effets pour les éleveurs dans les cadres de développement national, infranational et local.
  2. Renforcer les capacités des agences gouvernementales et des institutions chargées des communautés pastorales à répondre efficacement aux risques et défis posés par le changement climatique.
  3. Consolider les mécanismes d’adaptation des communautés pastorales ainsi que leurs capacités à concevoir des stratégies de survie durables.

Ces objectifs ont été atteints grâce à un programme unifié, structuré autour des éléments suivants : nouvelles opportunités de génération de revenus ; sensibilisation des parties prenantes aux options d’adaptation disponibles ; habilitation des communautés pastorales à une meilleure participation aux prises de décisions liées à leurs moyens de subsistance et intégration de ces options dans les plans et politiques applicables.

Le Programme qui a ciblé des communautés dans les régions d’Afar, de Somali, d’Oromie et dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (SNNPR), a impliqué la participation des communautés pastorales, du gouvernement central et local, de la société civile et du secteur privé.

Les principales réalisations ont été les suivantes :

  • Plus de 32 000 pasteurs (dont 14 658 femmes) ont directement bénéficié du programme.
  • Aux niveaux régional et des woreda, cette approche intersectorielle du Programme a impliqué l’association de mesures politiques à des actions de sensibilisation, de renforcement des capacités, à des formations et à des activités sur le terrain. Ainsi, l’objectif d’améliorer l’accès à l’eau dans certaines régions souffrant de sécheresse a été réalisé en combinant une formation sur des problèmes immédiats (santé et assainissement) à un renforcement de la sensibilisation dans le but d’aider les bénéficiaires à mieux comprendre l’instabilité climatique et à s’y mieux préparer.
  • Plusieurs stratégies et plans d’action de Conversations communautaires (CC), une au niveau national, quatre au niveau régional et six au niveau des districts ont été élaborés et publiés, des stratégies de communication et des boîtes à outils de sensibilisation du public ont été préparées.
  • Une évaluation a été menée pour définir les besoins en termes de capacités des communautés pastorales existantes, des institutions ainsi que des instances gouvernementales pertinentes fédérales, régionales et locales. Par la suite, les principales institutions gouvernementales et communautaires reçurent les équipements informatiques nécessaires à la gestion et au partage des informations sur le changement climatique.
  • Dans six districts, des systèmes conviviaux d’alerte précoce et de réponse ont été créés et opérationnalisés.
  • L’accès à des ressources durables en eau a été garanti en construisant des puits, des systèmes de collecte d’eau ainsi que des réservoirs et en organisant des comités de gestion dans plusieurs villages sélectionnés. Plus de 600 éleveurs pastoraux ont participé aux activités des coopératives d’éleveurs mises en place pour promouvoir la commercialisation et les petites entreprises commerciales.
  • Le programme a formé 325 hommes et femmes à la conception de projets viables afin de leur permettre de diversifier leurs revenus et de réduire leur dépendance à l’élevage.
  • Des cliniques et des dispensaires vétérinaires ont été réhabilités, des vétérinaires ont été formés, des équipements et des médicaments ont été fournis aux cliniques afin de les rendre fonctionnelles.

 

Cliquer pour obtenir des résultats plus détaillés fournis par les Programmes conjoints en Éthiopie (en anglais).

 

 

 

Le programme conjoint en action

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 21 octobre 2009 - 31 mars 2013
Montant financé $4,000,000
Agences de l'ONU participantes FAO, PNUD, PNUE
Partnenaires nationaux Ministry of Finance and Economic; Environmental protection Authority (EPA); Ministry of Agriculture and Rural development
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