Guinée-Bissau: Promotion d’une approche multi-niveau de la malnutrition infantile

 

En dépit des progrès faits par la Guinée-Bissau pour réduire son taux de mortalité infantile,  un enfant sur sept meurt encore avant l’âge de cinq ans et plus d’un quart des moins de cinq ans souffre de retards de croissance. Pour réduire la malnutrition et la mortalité infantiles, le Programme conjoint des Nations Unies intitulé « Promotion d’une approche multi-niveaux de la malnutrition infantile » s’est efforcé d’améliorer les capacités nationales de suivi et de traitement de la malnutrition et de promouvoir une amélioration de la nutrition et des pratiques alimentaires.

Le programme a adopté une quadruple approche :

  1. Renforcer les capacités des centres de santé et de récupération nutritionnelle existants afin de soigner les enfants dénutris
  2. Renforcer les capacités de 150 communautés afin de promouvoir l’accompagnement et le suivi nutritionnels dans les régions les plus défavorisées 
  3. Proposer des activités nutritionnelles telles que des potagers scolaires dans 150 écoles communautaires afin d’enseigner de bonnes pratiques alimentaires aux enfants et de veiller à ce qu’ils mangent des légumes au moins une fois par jour
  4. Renforcer les capacités du ministère de la Santé à assurer un suivi efficace des activités nutritionnelles au niveau local.

Principales réalisations:

  • Mise en place d’une gestion des cas de malnutrition aiguë dans 24 centres de récupération nutritionnelle et 94 centres de santé. Dans les trois régions visées, 100 pour cent des communautés bénéficiaires (soit 150) ont formé 816 travailleurs de la santé locaux (alors que 600 étaient prévus) à la détection précoce et la prévention des retards de croissance et d’autres formes de malnutrition.
  • Création de 167 potagers scolaires dans les communautés bénéficiaires (alors que 150 étaient prévus) ; 90 pour cent des écoliers consomment chaque jour des légumes cultivés dans l’enceinte de l’école.
  • Le ministère de la Santé a amélioré ses capacités à assurer le suivi des activités nutritionnelles au niveau local et il peut à présent procurer des données constamment mises à jour du statut nutritionnel dans la zone de projet. Une stratégie de communication et de plaidoyer a été mise en place pour sensibiliser les citoyens et accroître leur participation aux politiques et pratiques relatives aux OMD, avec des partenariats avec les radios communautaires, les collectivités, les autorités régionales, les enseignants et les citoyens eux-mêmes.
  • L’implication directe des enfants et des parents (les mères en particulier) dans le jardinage scolaire a rendu les bénéficiaires nettement plus sensibles à l’horticulture. Les associations féminines montrent un intérêt croissant pour la culture potagère dans les écoles de leurs enfants avec l’appui de la FAO.
  • Les formations en nutrition qui ont eu lieu ont entraîné des modifications du comportement. Dans les centres de santé, l’UNICEF a aidé des associations féminines à conseiller les mères sur l’allaitement exclusif, à donner des explications sur l’alimentation et l’hygiène, à détecter les premiers signes de malnutrition et à suggérer de se rendre dans les centres de santé en cas de malnutrition ou de grossesse.
  • Le taux d’allaitement exclusif a augmenté de façon non négligeable grâce au travail de sensibilisation des associations de mères et des groupes de promotion de l’allaitement.
  • Le programme a procuré du matériel à 94 centres de santé.

 

Cliquer pour avoir plus de détails sur les résultats des programmes conjoints en Guinée-Bissau.

 

Le programme conjoint en action

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 02 septembre 2009 - 30 juin 2013
Montant financé $2,500,000
Agences de l'ONU participantes FAO, UNICEF, PAM, OMS, PNUD
Partnenaires nationaux Ministère de la Santé, ministère de l’Éducation, ministère de l’Agriculture, Institut national du recensement et des statistiques, ONG Caritas
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