Namibie: Égalité des sexes et autonomisation des femmes

 

L’accès inéquitable aux ressources, la faible participation des femmes à tous les niveaux de prises de décisions, l’absence d’autonomisation des femmes et le manque d’égalité entre les sexes font partie des défis majeurs à relever lors de la lutte contre la pauvreté et des efforts exercés pour garantir des droits politiques et civils à tous les Namibiens. Le Programme conjoint a été conçu pour améliorer de façon durable et significative le bien-être des femmes, enfants, jeunes et groupes vulnérables en Namibie en promouvant la parité des sexes et en autonomisant les femmes et les filles.

Le programme a fait fond sur le programme concernant la parité hommes-femmes du gouvernement namibien et était profondément ancré dans les cadres nationaux de développement. Ses interventions stratégiques et pratiques concernant la parité hommes-femmes s’articulaient autour des actions suivantes :

  1. Sensibiliser le public et renforcer les capacités en matière de protection des droits des femmes, des enfants, des jeunes et des groupes vulnérables.
  2. Améliorer les capacités institutionnelles d’intégration et de surveillance de la mise en œuvre de politiques et de programmes en faveur de la parité hommes-femmes, et encourager une planification holistique sensible aux questions de parité hommes-femmes aux niveaux local et national ; et
  3. Améliorer la sécurité alimentaire, la nutrition et les revenus des femmes, des enfants, des jeunes et des groupes vulnérables.

Parmi les principales réalisations, il faut citer :

  • Des lois et des politiques encadrant la parité hommes-femmes ont été rédigées. Une campagne nationale a été menée contre les actes de violence sexiste, l’abandon des enfants, les crimes passionnels et le trafic d’êtres humains. La Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Résolution des Nations Unies 1325 ont été simplifiées et traduites en six langues locales.
  • Le Plan d’action national pour l’égalité entre les sexes promouvant la prise en compte de la parité hommes-femmes dans les politiques de développement nationales a été élaboré puis approuvé. Parmi les autres réalisations, il faut mentionner : des instruments essentiels d’orientation, des évaluations sur la sensibilité à la problématique du genre dans quatre sous-secteurs, et une analyse budgétaire ventilée selon les sexes dans cinq autres ministères.
  • Le programme a appuyé la production de données ventilées par sexe pour la planification et les prises de décision. Au total, 130 membres du personnel ont appris à saisir et analyser les données concernant les violences sexistes (GBV).
  • Le programme a contribué à multiplier les notifications de cas de GBV par le biais des Unités de la protection des femmes et des enfants (WACPU) grâce aux activités conjuguées concernant les GBV, à la création de nouvelles structures d’utilisation aisée et à l’accessibilité des services WACPU aux communautés.
  • Multiplication et amélioration de l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR), de prévention du VIH/SIDA, et autres services sanitaires. Les formations pédagogiques qui ont touché près de 76 500 personnes ont contribué de façon significative à l’amélioration des connaissances relatives à la santé sexuelle et reproductive, aux questions liées au VIH/SIDA, notamment à l’accès à la prévention et aux traitements.
  • Le programme a soutenu le renforcement des dispositifs assurant le respect de la loi dans le pays : afin de permettre au ministère de la Sûreté et de la Sécurité (MoSS) de protéger les femmes et les enfants, ses capacités ont été renforcées en équipant l’Unité de la protection des femmes et des enfants (WACPU), et en fournissant aux agents du WACPU des formations parajuridiques sur les lois adaptées aux différences des sexes et en apprenant aux agents du WACPU comment saisir des données. Le MoSS a également été soutenu pour enquêter sur les auteurs d’agressions sexuelles en procédant à une révision des trousses de soins en cas de viol pour le département de Médecine légale. Les prestataires de services sanitaires ont été formés à l’utilisation de ces trousses et les méthodes de formation de la police ont également fait l’objet d’un examen.
  • Les ménages pauvres dirigés par des femmes et les communautés vulnérables ont appris à produire de la nourriture, à trouver des activités rémunératrices, et ont reçu des actifs de production. Les communautés qui ont réussi à exécuter avec succès les projets de sécurité alimentaire et de stratégies de survie, ont confirmé que leurs moyens d’existence s’étaient améliorés. Dans certaines zones du projet, les vergers et potagers ont permis à certains participants de manger trois repas par jour au lieu d’un ou deux. Dans d’autres cas, les participants ont signalé que leur santé et leur régime alimentaire s’étaient améliorés grâce au lait de chèvre. Les bénéficiaires qui ont participé aux activités rémunératrices ont également signalé que la hausse de leurs revenus avait amélioré la qualité de leur vie.
  • Plusieurs interventions ont été effectuées afin de sensibiliser le public et de renforcer les capacités en matière de protection des droits des femmes et des filles : a) amélioration des capacités en matière de formation à la parité hommes-femmes en mettant au point des programmes d’études sur les questions de parité hommes-femmes dans les établissements d’enseignement supérieur (Université de Namibie, Polytechnic of Namibia et International University of Management), un dossier sur le genre et une évaluation des organisations et institutions médiatiques (y compris les médias communautaires), des trousses à outils de formation à la violence sexiste, un manuel sur la participation des hommes et une formation de formateurs ; b) la création d’une plateforme sur l’engagement dans la lutte contre les violences sexistes à travers l’élaboration d’un plan d’action GBV et la formation de prestataires de services.

 

Cliquer pour obtenir des résultats plus détaillés fournis par les Programmes conjoints en Namibie (en anglais).

 

 

 

Le programme conjoint en action

JOINT PROGRAMME QUICK FACTS

Dates du programme 19 février 2009 - 12 juillet 2012
Montant financé $7,888,665
Agences de l'ONU participantes FAO, PNUD, UNESCO, UNFPA, UNICEF
Partnenaires nationaux Ministry of Gender Equality and Child Welfare, Ministry of Agriculture, Water and Forestry; Ministry of Youth National Service Sports & Culture, Ministry of Safety and Security; Ministry of Justice; Ministry of Home Affairs; Ministry of Regional Local Government and Housing and Rural Development, National Planning Commission, Ministry of Education
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